Etant la seule communauté algérienne à l’étranger dépendant d’un consulat se trouvant dans un autre pays qui, de surcroit exige un visa, les ressortissants algériens d’Irlande se trouvent dans la contrainte de se déplacer dans la capitale du Royaume-Uni pour l’établissement ou le renouvellement de leurs passeports et autres documents consulaires.
Sans un passeport, un ressortissant algérien en République d’Irlande devient, aux yeux des autorités de son pays d’accueil, en situation irrégulière et est traité comme un « harrag », souligne le consulat d’Algérie à Londres.
Cependant, ces ressortissants éprouvent « très souvent » des difficultés à se faire établir ou renouveler leur passeport algérien, indispensable pour le renouvellement de leur titre de séjour et permis de travail, car les autorités britanniques « refusent généralement » de leur accorder un visa, ajoute la même source.
Pour rappel, l’initiative de créer une chancellerie itinérante a été décidée par le ministère des Affaires étrangères et le ministère de l’Intérieur, dès le lancement du processus de reconversion du passeport ordinaire en passeport biométrique en 2013.
La dernière chancellerie mobile a été la cinquième du genre. Trois se sont déjà déplacées à Dublin et une à Glasgow.
Elle fait partie des mesures initiées par les pouvoirs publics pour « faciliter l’accès des ressortissants aux prestations consulaires et pour rapprocher l’administration de l’administré », relève le consulat.
Cette semaine, la chancellerie itinérante a assuré, pendant trois jours, des prestations diverses concernant le renouvellement des passeports biométriques expirés, (photos, empreintes,..), la délivrance des cartes nationales biométriques, des passeports d’urgence, et l’établissement de procurations qui exigent la présence physique du concerné.
Il a également été question d’anticiper l’enrôlement des ressortissants dont la validité du passeport expire en 2018.
A noter que plus de 4000 ressortissants algériens résidant en République d’Irlande sont inscrits au consulat de Londres.
Contacté par l’APS, le président de l’association algérienne d’Irlande (Algerian Association of Irlande-AAI), Malek Madani, a souligné que le passage du consulat itinérant a été « un grand soulagement » pour la communauté.
Il a affirmé que l’initiative est « très importante et facilite la vie » aux algériens d’Irlande immatriculés à Londres dont la situation légale dépend du passeport qui ne peut être établi qu’au Royaume-Uni.
« Beaucoup d’Algériens ici (Irlande) rencontrent des obstacles lorsqu’ils doivent renouveler leur documents en raison des difficultés d’obtenir un visa britannique dont les règles d’attribution deviennent de plus en plus rigides », a-t-il affirmé.
Outre les contraintes du visa britannique, le consulat mobile fait gagner du temps et les frais d’un déplacement, a relevé Madani.
Il a ajouté par ailleurs, que la chancellerie itinérante a également été l’occasion pour le mouvement associatif algérien de Dublin de faire part des préoccupations de la communauté algérienne de l’Irlande.
Il a été convenu d’instaurer une relation entre les deux parties, et d’impliquer le consulat dans les actions associatives afin de les renforcer, a-t-il dit.