« Nous avons eu un petit contretemps, mais la distribution des permis biométriques devrait avoir lieu dès la fin janvier en cours, alors que l’entrée en vigueur du système du permis à points interviendra à partir de juillet prochain », a affirmé le responsable sur les ondes de la radio nationale.
Pour rappel, la confection du permis de conduire biométrique a été entamée en avril dernier alors que la mise en œuvre de la nouvelle loi relative au permis de conduire à points devait entrer en vigueur fin 2017.
Soulignant que le prototype du permis de conduire biométrique « est fin prêt » et que l’opération est en phase d’essais techniques, M. Naït El-Hocine a considéré que vu « l’ampleur de ce projet et sa complexité technique« , ce « petit retard » dans sa mise en œuvre est « insignifiant ».
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Selon lui, les raisons du retard dans l’édition du permis de conduire biométrique sont essentiellement liées à l’importation des matières premières pour sa fabrication, à l’installation de la chaîne de production au niveau de l’imprimerie officielle ainsi qu’au développement des logiciels pour les puces installées sur ces supports électroniques.
« Il fallait s’assurer plutôt du bon fonctionnement de ces permis avant de les distribuer », a-t-il fait valoir.
Evoquant l’impact attendu de l’introduction du permis à points sur le quotidien des automobilistes, notamment le retrait immédiat du permis de conduire dans certains cas d’infraction, le même responsable a avancé que « tout le système de sanction sera revu » avec la mise place de ce type de permis, laissant place au retrait des points en cas infractions ou délits routiers.
La mise en œuvre de la nouvelle loi relative au permis de conduire aura également des « incidences positives » sur la circulation et la sécurité routières, selon M. Naït El-Hocine, tels la réduction du nombre des accidents et, donc, des décès, ainsi que la baisse des pertes dues à l’insécurité routière, estimées à 100 milliards de dinars annuellement.
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Concernant les accidents de la route au cours des 11 premiers mois de 2017, il a observé qu’ils font ressortir un net recul des indicateurs de la sécurité routière avec 23.532 accidents qui ont fait 3.372 morts, contre 32.921 accidents et 4.267 morts à la même période de 2015, soit une baisse de près de 30% en deux ans, mais soulignant que « les résultats sont positifs mais insuffisants ».
A ce propos, il a souligné qu’avec l’entrée en vigueur de la nouvelle loi relative au permis de conduire, la mise en place du permis à points et l’installation prochaine de la Délégation nationale à la sécurité routière, « l’année 2018 sera celle de la sécurité routière ».
La Délégation nationale à la sécurité routière, prévue par la nouvelle loi, et dont le décret de création sera publié « très prochainement », sera chargée essentiellement de la gestion du fichier national du permis de conduire, de la formation, de la surveillance et du contrôle de tous les projets qui seront lancés dans le domaine de la sécurité routière, a précisé M. Naït El-Hocine.
L’organisation et les moyens de financement de cette Délégation, dans la conjoncture économique actuelle, « ont ajourné sa création », a-t-il expliqué.
Avec la rationalisation des dépenses publiques, il a été décidé de financer une partie du budget de cette structure et ses chantiers par 25% du produit des amendes forfaitaires des contrevenants routiers, a-t-il détaillé.
S’agissant de la formation des conducteurs, le responsable a affirmé que la nouvelle loi prévoit « une refonte du système de formation actuel » qui relèvera de la Délégation nationale à la sécurité routière, permettant de mieux préparer et former les conducteurs, ce qui réduira les accidents de la route, surtout que le facteur humain est responsable de 95% des accidents.
A propos de certains cas de passe-droits permettant la restitution de permis de conduire après retrait pour infraction, M. Naït El-Hocine a assuré que le passage au permis à points réduira l’intervention humaine grâce à l’automatisation qui mettra fin à ce genre de pratiques.