Cette rencontre « importante » qui aura lieu au Centre international des conférences Abdelatif Rahal (CIC) sera présidée par le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui en compagnie de membres du Gouvernement. L’objectif de la réunion des élus locaux en début de mandat électorale est de mutualiser leurs efforts et de les mobiliser dans le cadre de l’accélération du processus de modernisation des services administratifs et structures publiques, initié par le Gouvernement il y a 4 ans. Il s’agit également d’activer la stratégie relative au développement local durable dans le sillage de la nouvelle orientation économique et le cadre juridique y afférent.
La priorité sera accordée à la modernisation et à l’amélioration de la performance des services administratifs. En effet, depuis l’activation du plan national de simplification des mesures administratives en 2014, plusieurs réalisations ont été accomplies dans ce domaine dont la numérisation de toutes les communes et leurs annexes et leur dotation en systèmes informatiques modernes, ce qui a permis « d’accélérer et d’améliorer les prestations et réduire la bureaucratie ». Une réflexion est lancée par ailleurs pour prolonger les heures de travail légales dans les communes et leur ouverture pendant les jours fériés.
Les décisions de modernisation des performances de l’administration, la suppression de plusieurs documents des dossiers administratifs, le recours aux prestations électroniques et la suppression des copies conformes ont eu un impact positif au niveau des administrations et des structures publiques. Ainsi, il est désormais possible de demander des documents important sans avoir à se déplacer à la faveur des portails électroniques mis en place par le ministère de l’Intérieur, notamment pour la carte d’identité nationale biométrique outre le retrait instantané des documents telle que la carte grise.
Le ministère de l’Intérieur a concrétisé plusieurs projets importants en matière de modernisation des structures publiques à la faveur de l’utilisation des technologies modernes, la numérisation de tous les registres d’état civil au niveau national, la création du Registre national d’état civil numérisé et l’interconnexion de toutes les communes, annexes administratives ainsi que les représentations diplomatiques et consulaires au Registre national d’état civile numérisé.
Il a été procédé à l’introduction d’un nouveau service en ligne permettant aux demandeurs de passeports biométriques de suivre les étapes de traitement de leurs dossiers, la demande de la carte nationale biométrique électronique et la demande de l’acte de naissance S12, en sus d’un nouveau service créé à l’occasion des élections locales du 23 novembre 2017, à savoir la consultation des listes électorales en ligne.
Le délai de délivrance des documents comme le passeport, la carte nationale et le permis de conduire ne dépasse plus une semaine, alors que l’opération durait auparavant des mois, allant parfois jusqu’à une année.
A l’occasion de l’annonce des résultats des élections locales, le ministre de l’Intérieur avait mis en avant l’importance du nouveau défis que les autorités publiques veillent à relever à savoir la consécration du principe de la décentralisation de la gestion des communes, prévue par la Constitution amendée de 2016, et l’activation de la fonction économique de la commune dans le cadre de la stratégie relative au développement local durable.
Les nouveaux élus trouveront, à cet effet, un cadre légal favorisant l’esprit d’initiative, la force de proposition et la démocratie participative à travers le projet de loi sur les collectivités locales actuellement en cours d’élaboration au niveau du ministère de l’Intérieur, et qui se veut le résultat des propositions formulées par les wilayas à travers des groupes de réflexion installés à cet effet. Des concertations élargies avec différentes parties en relation avec la commune seront ouverte pour son enrichissement.
Le texte de loi vise à « approfondir » la décentralisation et à élargir les prérogatives des assemblées élues en vue de permettre aux communes de réaliser le développement local et de prendre en charge les préoccupations du citoyen. Il renferme également les nouvelles valeurs constitutionnelles, dont le renforcement du rôle des collectivités locales et la promotion de la démocratie participative, en sus de l’ancrage des principes de gouvernance locale, la dynamisation du nouveau rôle économique de la commune et l’approbation d’un nouveau système de fiscalité locale.
« Les nouvelles assemblées élues diffèrent des précédentes de par leurs missions et leur rôle mais aussi de par la place accordée au citoyen », grâce aux conclusions « du dialogue instauré par le président de la République pour écouter toutes les propositions émanant de la société civile et des partenaires politiques qui ont relevé des dysfonctionnements dans la gestion locale », avait affirmé le ministre, ajoutant que « la réponse est aujourd’hui concrète à travers les nouvelles valeurs constitutionnelles et tous les ateliers ouverts qui auront des résultats positifs au service du citoyen ».